Un moteur de recherche n’est finalement pas un outil si puissant. On n’arrive jamais à y trouver ce que l’on cherche. Je cherchais hier un tableau que Peppe me décrivait sans parvenir à se rappeler ni du titre ni de l’auteur. Impossible de le trouver. Et une chanson que mon père me chantait quand j’étais petit – je n’en connais ni les paroles ni le titre et le musique aussi m’échappe. Et une amie – croyais-je peut-être qu’elle était plus qu’une amie, probablement pas elle – d’il y a vingt ans dont je connais le prénom et la couleur des cheveux. Et l’adresse mail d’Eugen. Tout ce qui est vraiment important, on ne peut pas le trouver sur les moteurs de recherche. Sur un journal gratuit, je trouve un encart : « Quelqu’un a attiré votre regard ? Vous désirez le ou la revoir ? ». Oui, je vais essayer comme ça. Je vais écrire une annonce. « Tu as attiré le regard d’un jeune de dix-huit ans, il y a quinze ans, à Hinova. Il ne te cherche peut-être plus. Aujourd’hui, c’est moi qui te cherche. »