Les variations du taux d’humidité dans les appartements montréalais sont un sérieux problème pour mes cigares. Bien évidemment, j’ai un humidor – un des rares objets pour lesquels je suis soigneux – mais cela ne suffit pas. L’été, l’humidité atteint les 80% et l’hiver elle descend à 30%. Garder les cigares entre 63% et 68% – je les préfère plutôt humides car je trouve que l’on profite mieux de leur goût, alors que, lorsqu’ils sont secs, ils ressemblent aux cigarettes – est une entreprise titanesque. L’année dernière, j’avais sorti tous les Toscano de leurs boîtes et emballages en plastique, mais je les avais ainsi encore plus exposés à ces fluctuations. Le cigare nu est beau à voir, mais sans défense, vulnérable. Cette année, je vais opter pour l’autre solution : je mets dans l’humidor les cigares encore emballés. Certes, les buralistes aussi ne sont pas plus fiables et n’ont aucun respect : les Toscano sont considérés comme des cigares de pauvres, condamnnés à sécher sur les étagères.