Les obligations de la vie quotidienne finissent par remplir la totalité de mon temps. À la fin de mes journées, je me rends compte que je n’ai rien fait de ce que j’aurais voulu, je me suis tout simplement laissé porter par ma routine – même en vacance, même les vacances ne sont pas vides, elles structurent le flux dans lequel se canalisent toutes mes énergies. Je me rappelle d’une phrase de Sénèque qui disait qu’il faut surtout faire attention à ne pas suivre, comme des brebis, le troupeau, iens non quo eundum est sed quo itur. Moi, en revanche, je vais où l’on va. Je me demande où il faut aller. Quo eundum est ? Comment retrouver une nécessité du parcours ? En se laissant seulement guider par la nécessité de l’écriture. En prenant le temps de se laisser porter par les mots. Ce n’est qu’ainsi que je pourrai retrouver les traces de ce qui compte et peut-être comprendre pourquoi j’ai un jour perdu le contact avec Eugen et n’ai pas été capable d’être avec lui quand il en aurait eu besoin.