Aujourd’hui j’écris au café, cela me donne de l’autorité. J’écris car je suis au café, comme un véritable auteur. D’ailleurs, quand les auteurs ont-ils commencé à écrire dans les cafés ? Est-ce un phénomène parisien, de la Mitteleuropa ou bien les inventeurs de cette pratique sont-ils les frères Verri ? Dans un café de Milan, de Vienne ou de Paris ? Je lance une recherche sur Google et trouve un article qui parle du café Procope. Y écrivaient Diderot, Voltaire… les Philosophes. Le café est arrivé en France en 1644 mais a dû attendre les Lumières pour avoir du succès. Car les écrivains du dix-septième, les Molière, Racine, La Fontaine, préféraient un bon verre de vin. C’est l’amour pour la raison qui a fait le succès du café. Puis on ne sait pas trop pourquoi, bien que le café soit arrivé à Naples beaucoup plus tard, les napolitains sont devenus les seuls à savoir le faire, le café. Pour toutes ces raisons, et parce que je me trouve dans un café montréalais, je vais commander une bière.