Encore un instant, encore quelques éclats, quelques flashs de lumière avant que tout disparaisse. Encore des voix, celle de L. qui crie que ce n’est pas possible, que c’est un bordel infini et qu’il ne comprend pas pourquoi c’est à lui, qui n’a vécu dans cet appartement qu’une seule année, de s’occuper de ce putain de déménagement. Oui, ce sont les derniers fragments de mémoire, le déménagement de l’appartement du 3 via Sangallo, là où sont probablement restées toutes les preuves de ce que je raconte ici, toutes les traces. La peinture était vraiment à refaire. Je ne sais pas si cela faisait ou non partie de l’usure normale, mais la peinture était à refaire. Il fallait recouvrir de blanc toutes ces traces, pour qu’elles disparaissent et que les protagonistes de cette histoire puissent disparaître aussi, pour toujours, dans le silence de la fin de l’écriture, dans le silence de la lecture. Dans l’appartement de la via Sangallo, il y a désormais une association. Mais ça je l’ai déjà dit.