Après l’échec de plusieurs histoires de cul, Eugen avait décidé de tenter la voie de la galanterie. L’objet de ses convoitises était une jeune étudiante française, Cécile, qui passait un an en Erasmus à Pise et qui – bien évidemment – avait trouvé refuge dans l’appartement de la via Sangallo. Cécile était blonde aux yeux bleus, jolie, très gracieuse et parisienne, elle parlait en italien avec un accent toscan et français en même temps, sans rouler les r et en aspirant les c. Une merveille. Elle avait inspiré l’intérêt de plusieurs étudiants qui avaient commencé à fréquenter la via Sangallo avec l’excuse de notes de cours à récupérer. Eugen avait attendu que Peppe soit en vacance pour inviter la jeune fille dans son appartement, toute seule. Sa classe fut exquise. Il lui proposa « des figues turques » comme il appelait les figues de barbarie. Et, sur la table, il n’y avait pas d’alcool, que du « nectar d’orange » pour qu’elle ne pense pas qu’il envisageait de la soûler pour en profiter.