Je l’ai annoncé depuis le premier jour, je navigue ici à vue, rien n’a été planifié. Soyez donc gentils, très chers lecteurs, et acceptez mes répétitions. Cela fait partie du jeu, savez-vous ? Moi, je n’y peux rien. Je vous ai promis des navigations, non des autoroutes. D’ailleurs, même sur l’autoroute j’ai tendance à m’égarer, à revenir sur mes pas, à ne pas rester sur la ligne droite. Le chemin le plus rapide entre deux points n’est pas toujours la ligne droite - c’est la base de la voile et de la navigation en général -, mais il ne s’agit pas seulement de ça. C’est aussi que je n’ai rien à foutre de la rapidité, au contraire, je veux prendre mon temps. Je me répète, donc, mais j’ai appris que la répétition est la base du discours et que finalement ce n’est qu’en répétant qu’on arrive, à la fin, à dire quelque chose. Ce qui n’est dit qu’une fois disparaît dans sa non nécessité. Puisque je te le répète, en revanche, tu vas le croire. Comme quand on répète, sans s’en lasser, je t’aime.