Dostoïevski, je l’ai lu quand j’avais treize ans. Jamais relu depuis. J’adorais les russes : Dostoïevski, Tolstoï, Tourgeniev… En quelques mois, j’avais dévoré Crime et châtiment, Guerre et paix, Pères et fils… Ce sont probablement ces textes qui m’ont fait aimer la littérature – et la philosophie. Je ne saurais me rappeler de ce qu’ils disaient, de ce qu’ils racontaient. À part quelques noms – Raskolnikov, Bolkonsky, Bézoukhov, combien de temps pour arriver à les déchiffrer ! – qui sont d’ailleurs translittérés différemment en français et en italien, ce qui m’oblige à les chercher sur Wikipedia en faussant ma mémoire – oui parce que désormais je me rappelle aussi de Rostov et de Sonietchka et de Razoumikhine –, il ne reste pas grand chose dans mes souvenirs. Mais ils sont dans l’air, ils continuent à jouer un rôle, je ne sais lequel, dans ma vie. Et quel plaisir de les revoir dans un film de Woody Allen, quand la culpabilité est immédiatement associée à une couverture dostoïevkienne !