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La nuit américaine

J’ai retrouvé le charme de Paris. Ce fut comme une apparition : Il y avait dans l’air quelque chose de magique, dans la rue les gens portaient des secrets - ils étaient tous poètes probablement, ou peintres, et ils parlaient une langue que je ne comprenais pas très bien. C’était le printemps. Dans la rue des Barres - rue mystérieuse qui dérobe le passant aux bruits de la rue de Rivoli pour l’emmener dans un autre monde -, il y avait un arbre qui me l’indiquait de ses branches chargées de fleurs. Puis les années ont passé à Paris. L’arbre a continué à me prévenir de l’arrivée du printemps, mais cet air magique, ce charme parisien, je l’avais perdu, à jamais. C’est Truffaut, hier, qui a su m’annoncer le retour du printemps parisien. Je regardais La nuit américaine. Oui, Paris est une nuit américaine - un effetto notte dit-on en italien, day for night en anglais. Pour retrouver le printemps de la capitale et l’arbre fleuri de la rue des Barres il faut être ailleurs, en automne à Montréal.

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