Le café est sans doute un des topoi de ces navigations. Il est toujours là. Il faut d’ailleurs que j’en boive un tout de suite car je crève de sommeil et risque de ne plus être capable de continuer à écrire. Le café... Il a accompagné mes déplacements et assure mon identité. Un café serré s’il vous plait. Chaque départ d’Italie était associé aux complaintes sur la mauvaise qualité du café. Les français ne savent pas le faire, les allemands non plus, les anglais pire. Souvent, je partais avec ma propre cafetière, la moka portable. Arrivé dans une nouvelle ville étrangère, il fallait immédiatement trouver le bar qui faisait un café italien assez bon. À l’hôtel le matin, c’était une tragédie - et une comédie en même temps - de débattre avec les serveurs sur comment faire le café. Aujourd’hui j’ai découvert le plaisir de boire n’importe quel café. Qu’on l’appelle court, serré, long, allongé, américain, régulier... Et je ne pense plus que les seuls qui savent le faire, ce sont les italiens.