Maîtriser un emploi du temps n’est pas chose facile. On a beau ajouter des logiciels à des logiciels, gestion de tâches, choses à faire, choses dont se souvenir, appels, anniversaires, rendez-vous, rendus, livraisons, projets à rendre. Tout cela continue de m’échapper. On en revient à la légèreté. La solution n’est pas de trouver un moyen pour se rappeler de tout, il faut plutôt imaginer des expédients pour tout oublier. Un algorithme aléatoire, qui efface ici et là des mails, des notes, des rendez-vous sur mon agenda. Qui brouille les calendriers Google, qui disperse les courriels. Un petit algorithme gentil qui justifie systématiquement la non-réalisation de nos devoirs. Que cela soit généralisé. Que tout le monde sache qu’il y a toujours une possibilité que l’engagement ne soit pas tenu, pas par mauvaise volonté, mais une sorte de destin. Un petit logiciel qui nous déresponsabilise tous un peu, qui nous fasse finalement dormir tranquilles et confiants, oublieux et heureux de l’être.